Agrochimie
Demande de réautorisation du Régent par BASF: Philippe de Villiers s'indigne
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
Philippe de Villiers, président MPF du conseil général de Vendée, a jugé "insupportable" la demande de réintroduction en France de l'insecticide Régent TS, adressée par son fabricant BASF au gouvernement.
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Emmanuel Butstraen, le PDG de BASF Agro, a demandé mercredi au gouvernement français d'autoriser à nouveau ce produit accusé d'avoir provoqué une surmortalité chez les abeilles.
Dans une lettre adressée au ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau, le président du conseil général condamne les "gesticulations médiatiques" de Emmanuel Butstraen.
"Le procureur général de Toulouse a requis le rejet de toutes les nullités de procédure que BASF avait pourtant présentées à la presse comme gagnées d'avance" souligne le président du Mouvement pour la France.
La cour d'appel de Toulouse doit rendre un arrêt le 27 janvier concernant une requête en nullité déposée par notamment BASF Agro dans la procédure sur une surmortalité d'abeilles en Midi-Pyrénées, a rappelé Philippe de Villiers.
"Cette situation rend la prétention (de BASF) aujourd'hui particulièrement insupportable", estime Philippe de Villiers. "La dangerosité du produit est telle que votre prédécesseur en a interdit (en février 2004, ndlr) tout usage agricole sous quelque forme que ce soit", a-t-il ajouté.
En tant que président du conseil général de la Vendée, Philippe de Villiers s'était impliqué très tôt dans la lutte contre le Régent.
"Le Régent, comme sa matière active le Fipronil, est un neurotoxique classé parmi les plus dangereux et ses résidus sont actuellement retrouvés jusque dans les eaux naturelles ainsi que je l'ai fait constater en Vendée", rappelle dans sa lettre Philippe de Villiers.